Nous sommes grands cachés, derrières nos petits…
Je voulais vous partager un texte, écrit par Fanny Rondelet, qui m’a beaucoup touché et que je voulais inscrire ici, pour le garder avec moi, dans ma mémoire. Je l’ai découvert en écoutant le podcast hebdomadaire d’Isabelle Padovani « Les matins d’Isa », (liens en fin d’article).
« Bientôt dans quelques temps, je ne sais quand, mais en tous cas un jour prochain, nous pourrons dire j’y étais et je l’ai fais. Nous pourrons dire, j’étais sur terre à ce moment crucial, à ce moment où nous avons ce choix merveilleux à faire entre: laisser notre pouvoir entre les mains d’une autorité extérieur. Et récupérer notre pouvoir et nous sentir pleinement vivant en nous.
Ce choix entre, se battre, prendre les armes contre ceux que nous avons identifié comme étant les méchants. Et ouvrir les yeux sur notre responsabilité dans le situation. Ce choix entre laisser le virus de la peur et de la séparation se propager. Et utiliser les outils dont nous disposons pour faire barrage avec amour et justesse. Nous pourrons dire, je l’ai fais, j’ai récupérer mon pouvoir. J’ai cessé de me battre contre les grands de ce monde, parce que j’ai sentie la Grande en moi, parce que j’ai compris que j’étais une Grande en ce monde.
Et en tant que telle, je me suis positionnée. Quand des petits êtres blessés venaient vers moi pour exiger à corps et à cris que j’apporte ma pierre à l’édifice fait de souffrance et de peur, je les ai regardé avec amour et je leur ai dis: « Non mes chéris » Et je leur ai expliqué patiemment, ce à quoi je disais OUI en leur disant NON.
J’ai dis non et au revoir, à certaines choses que je ne voulais plus. J’ai dis oui et bienvenue, à toutes les graines que je voulais semer dans ma vie. Et ces graines je les ai semé. Des graines de coopération, de solidarité, d’équité, d’ancrage, de courage, de clarté, d’authenticité, d’honnêteté, de respect, de confiance, d’amour. Oh, ça n’a pas été tous les jours facile de rester centré face aux crises des petits bout de choux blessés qui avaient tellement peur de lâcher l’ancien système.
Et j’ai réalisé qu’ils faisaient miroir à un bout de chou à l’intérieur de moi. J’ai eu de gros deuils à faire, car j’ai réalisé tous les endroits de moi où le vieux système avait ses racines, et il a fallu que je me penche humblement pour débusquer ces racines et que courageusement, je les retire pour leur dire adieu, avec amour et gratitude. Et que je les laisse partir avec conscience, tout en gardant dans ma main la petite main de mon bout de chou intérieur.
Nous pourrons dire « Nous avons traversé, quel bonheur de participer à ça aujourd’hui. Nous y sommes. Nous sommes les Grands et Grandes de ce monde. Alors, pour traverser gardons bien serré dans nos mains, les petites mains de nos bouts de choux. Restons ensemble et traversons. »
Fanny Rondelet.
Quand je lis ce texte, je pense à tous les parents et accompagnants qui font le choix aujourd’hui d’accompagner leurs enfants autrement. Qui sèment des graines dans le coeur de leurs enfants, dans le coeur de leurs enfants intérieurs et dans le coeur d’autres parents, en montrant qu’une autre façon de faire est possible, qu’une autre vision, un autre paradigme peuvent se vivre.
Pour moi, parents et accompagnants sont Grands et Grandes quand ils se mettent à la hauteur des enfants, quand ils avancent à leur rythme, sont à leur écoute et comprennent leurs besoins. Pour moi, parents et accompagnants, sont Grands et Grandes, quand ils font ça et qu’ils ne lâchent pas la mains de leurs petits êtres intérieurs, nos parts blessées par les évènements traversés, les hasards de la vie. Pour moi, parents et accompagnants, baignent dans la lumière et éclairent les enfants tels des phares, quand ils savent prendre soin d’eux, quand ils se connectent à ce qu’ils sont vraiment et humblement et avancent sur ce chemin de réparation.
Qu’ils sont courageux ces parents. Parce que oui parfois c’est difficile. Qu’en nous vit et fonctionne un système de pensées, un conditionnement puissant, et des « petits bouts de choux blessés » qui nous font perdre notre chemin.
Tenons nous la main, où que nous en soyons sur ce chemin.
Et voici le lien du blog de Fanny Rondelet: ici